Tente de toit Naït Up Family : mon avis après un an d’usage en famille

Depuis un an, on teste la tente de toit Naït Up Family installée sur un Opel Vivaro rallongé. On part en bivouac sur les plus beaux spots de Provence, d’Italie du Nord et à travers les montagnes françaises. Au fil d’escapades entre amies et de roadtrips en famille (nombreuse), elle a vu le soleil, le déluge, le vent, le froid… et beaucoup de bonheur. Dans cet article, je partage mon avis sur cette tente à coque, pensée pour les tribus nomades — et j’explique comment se profile la suite de la vanlife avec quatre enfants.

Une tente de toit pour voyager en famille pas cher : bonne idée ?

Le projet de départ : un road trip Danemark – Suède – Norvège

Un mois et demi en Scandinavie, à la découverte de paysages à couper le souffle et de villes durables. Tous ensembles pendant les trois semaines de congé du papa, puis un retour en douceur à cinq. Après un calcul rapide : acheter une hussarde était bien plus abordable et souple que le même circuit en hôtels pas chers, locations, ou même campings — une solution impossible s’il avait fallu s’équiper et transporter du matériel volumineux (alors qu’on était six en C8).

Un retour à la vie nomade

Un tel périple ne constituait pas un saut dans l’inconnu pour moi. J’ai pas mal baroudé avant mes grossesses : l’Indonésie sac au dos, l’est-américain en solo, la Croatie en bus… Mais quand on est devenus parents, les désirs d’évasion sont restés à quai. Une dernière grande épopée autour de la péninsule ibérique en 2016 (que j’ai adorée… chéri moins), puis une longue parenthèse en France, jusqu’à un échange de maison à Rome il y a deux ans. Pas un des circuits atypiques que j’adore, néanmoins il m’a reconnectée à mes envies d’ailleurs : voir autre chose, sortir de la routine. Retrouver mes ailes.

👉 Tu veux en savoir plus sur l’échange de maison ? Mon article sur Home-Exchange arrive bientôt.

On a donc commandé la tente de toit cinq places juste avant de prendre la route vers le nord. Le monospace était chargé, les feux follets surexcités : on l’a fait poser à l’atelier d’Alès sur le chemin des vacances, sans test préalable au grand départ. On l’utilise le soir-même, au sein du Massif Central, et là, c’est le drame.

Premier bivouac… sous l’orage

Un énorme orage éclate après le coucher. Tonnerre, averse battante, éclairs.
Je suis terrifiée par l’idée que mes enfants — et nous aussi d’ailleurs — ne soient « protégés » de la foudre que par un bout de tissu tendu au-dessus d’une tonne de métal sur roues. Petit à petit, les scratchs qui fixent la toile à son socle se décollent. L’eau s’infiltre, mon mari finit la nuit, trempé, et le matelas aussi. Ceux qui étaient parvenus à s’endormir se réveillent frigorifiés.

👉 Naït Up nous avait promis des nuits inoubliables : engagement tenu !

Il a suffi de re-scratcher correctement et ça ne s’est pas reproduit, mais, de mon côté, l’envie de grimper là-haut chaque soir était déjà un peu retombée.

Monter sa tente au quotidien : mode d’emploi

Suite à cette mésaventure (et à la casse de la Citroën C8, une autre histoire…), on pose la tente sur notre nouveau van (Vivi), avec un lit de coffre DIY en supplément — rassurant si nouvelle tempête.
Et c’est parti : week-ends en famille en Ligurie, échappées sur la Côte d’Azur, girls trip italien à Apricale pour l’anniversaire de Flamme en compagnie de ses meilleures amies et de leurs mamans… Les enfants dorment dans la cabane sur le toit, les adultes sur la banquette améliorée. On explore, on s’amuse, on s’arrête presque où on veut, c’est l’aventure ! Seule ombre au tableau : le froid qui persiste sous les pyjamas polaires, sur pyjamas, duvets et couvertures. L’hiver, sans chauffage, on s’y attendait, par contre en PACA en juin…
Heureusement, restent surtout de bons souvenirs de liberté et de feux de camps : la joie du bivouac.

Malgré ces beaux moments, je n’ai toujours pas vraiment adopté notre petit perchoir nomade.
Le modèle que nous avons choisi dispose d’un système d’ouverture sécurisé. Ce que je n’avais pas compris en le sélectionnant en ligne, c’est que le verrouillage est sur la coque close : là, impossible de l’ouvrir sans la clef. Une bonne chose en soi… par contre le dépliage chaque soir est un vrai casse-tête :

1. 1. 1. Déverrouiller les six loquets.
      2. Entrouvrir un côté.
      3. Ouvrir l’autre côté.
      4. Revenir au premier pour terminer.
      5. Tirer une corde (grâce à une canne) afin de basculer la plateforme, déployer les marches et la positionner.

Et enfin, on peut déménager toutes les affaires du coffre au lit et le préparer pour la nuit (rien ne peut rester à l’intérieur pour pouvoir fermer). J’ai investi dans une deuxième échelle, que je déplace d’une fixation à l’autre. Et le matin, on vide tous les oreillers et duvets et on reprend les étapes en sens inverse. Toujours avec les têtes blondes qui s’agitent autour du van !
Un peu sportif si on mesure 1,60 m et que la hussarde est montée sur une Opel Vivaro de deux mètres de haut.

Notre avis après un an avec la Naït Up Family

Une fois l’annexe installée, je ne suis toujours pas tranquille. L’accès demeure facile de l’extérieur. Quand mes campeurs en herbe y passent la nuit sans adulte, je stresse, mais au moins, je garde un œil sur les parages.
Sauf que la nouvelle lubie de mes couche-tard, c’est de squatter l’habitacle de Vivi, reléguant les parents à la chambre en toile. Finie la visibilité. Et laisser des enfants seuls à l’intérieur d’un véhicule (même s’ils savent en sortir), m’angoisse encore plus !

Lors du second décollage vers le Danemark, j’ai tranché : quand le papa n’est pas présent, on partage notre petit nid sur roues — avec fenêtres – tous les cinq. Plus simple, rapide à organiser, discret. Vraiment apaisant aussi : ça me permet de surveiller ma tribu, de régler les imprévus, et de dormir sereine…

👉 Ici, mon article sur notre van (presque) aménagé pour six

En résumé ? C’est un bon produit… juste pas un pour moi

Je ne critique pas la Naït Up Family, c’est une bonne tente de toit : confection sérieuse, SAV compétent, espace généreux. Les jeunes l’adorent et mon mari s’en satisfait bien. Mais dans mon cas d’une maman stressée, pas très grande, qui voyage seule avec quatre enfants, à bord d’un fourgon plutôt haut — et en ayant le souhait de me poser vite et partout — ce n’est pas l’option la mieux adaptée.
Je la recommanderai sans hésiter à une famille ayant un véhicule bas, et peut-être moins de bambins à gérer.